Belle
occasion que ce long w-e du 1er
mai pour s’offrir une série de ballades nature dans les Hauts de
Bourail, moins connus (pour le moment) mais tout aussi sauvages que
ceux de Hurlevent…
Grâce
à l’hospitalité de notre Président du comité provincial et de
sa famille (depuis longtemps immergée dans le cyclisme calédonien),
nous sommes presqu’une quinzaine de membres hébergés à l’orée
de la vallée de la Pouéo, celle qui remonte vers le Col des
roussettes par la plaine de Bakouya, où trônent encore la cheminée
de l’usine à sucre et le fantôme d’Higginson…
Le
1er
mai est mis à profit par nos vaillants organisateurs Bruno et Véro
pour « peaufiner » le circuit pur nature qu’ils vont
nous offrir le lendemain. Le reste du groupe s’offre un
« décrassage » dans la vallée, en prévision des
grimpettes annoncées pour le lendemain. Mémoire défaillante des
uns et des autres, souvenirs imprécis, toujours est-il que nous
trouvons par hasard la ferme des Trois Creeks, au bout d’une
piste introuvable…
Départ
de bonne heure le lendemain en covoiturage, vers la tribu de Bouirou.
Sitôt laissés nos véhicules, ça monte lentement mais sûrement
(3.5km, quand même) pour atteindre la ligne de crête qui va nous
conduire dans la magnifique forêt de pins du col des roussettes.
Grâce à l’habile reco préalable de Bruno et Véro nous trouvons
sans difficulté la cabane des chasseurs puis l’ancienne piste que
nous a gentiment éclaircie au gyro-broyeur Mario, un résident du
col qui a accepté de faciliter ainsi notre randonnée qu’il a
même balisée.
La
descente du Col nous offrira des sensations de coureur mais il faudra
bien remonter de l’autre côté cette fameuse côte vers la tribu
de Pothé, que d’aucuns monteront parfois en mode « pushbike » pour
regagner nos véhicules. Magnifique bol de nature que cette journée
qui sera clôturée par un bon repas convivial.
Le
lendemain c’est sur une grande classique, la route de la tribu de
Table-Unio (Katricoin) que nous dépenserons l’énergie récupérée
après une bonne nuit sous un ciel serein et étoilé. Un
aller-retour sur cette route en terre à gradient très raisonnable,
qui serpente le long de la rivière en nous offrant de magnifiques
vues d’une nature restée bien sauvage. L’accueil d’Eliane à
la tribu est à la hauteur de nos besoins après cette montée d’une
vingtaine de km : citronnades fraîches, café et fruits à
consommer sur place ou à emporter. Bon moment d’échange et de
récupération avant la magnifique descente qui nous attend : un
fin moment de pilotage car la route durcie par la sécheresse en
portions de « tôle ondulée » doit parfois être
habilement négociée pour garder le plaisir de la vitesse. Bravo à
notre novice Dominique qui termine ces trois jours sans gamelle !
Grillades
de cerf et riz au dîner concluront dignement cette journée. Merci à
Marcel de nous avoir régalé de sa secrète préparation broussarde
qui rend la viande si tendre et goûteuse.
Nous
aurons finalement bien du mal le dimanche matin, café après café,
à nous séparer et mettre un terme à ces émotions cyclistes dans
l’effort et à cette convivialité que nous aimons tant retrouver
dans le club.
Merci
à nos hôtes et à nos organisateurs, en espérant un prompt retour
de Bruno, notre exilé en Métropole. A bientôt pour de prochaines
aventures..
François L